Cette journée thématique a été l’occasion de dresser le portrait social du logement dans l’Eure. Quelques chiffres extraits de l’analyse de l’ODAS, Observatoire national de l’action sociale.
600 000
L’Eure compte 600 000 habitants. 25% de la population a moins de 25 ans et 9% dépasse les 75 ans.
14% des familles Euroises sont des familles recomposées, ce qui a un fort impact sur le logement. Enfin, 7,4% de la population est au chômage. Les jeunes sont particulièrement touchés. Le logement reste le principal poste de dépense des ménages.
26
26% des demandes de logement d’urgence sont faites par des jeunes de 18 à 24 ans. Les personnes qui perçoivent le Fond de solidarité logement sont principalement des jeunes et des familles monoparentales. Enfin, 1/3 des locataires vivant dans des logements sociaux sont en-dessous du seuil de pauvreté.
152 000
65% des Eurois sont propriétaires-occupant de leur logement (contre 58% pour la moyenne nationale). L’accès à la propriété reste relativement abordable dans le département. Le prix moyen d’une maison ancienne est de 152 000 €. Le prix de terrain est de 76 €/m2.
3,84
Le marché locatif privé demeure abordable et peu tendu. En revanche, l’offre locative sociale reste concentrée dans les secteurs urbains. Le loyer moyen dans l’Eure est de 3,84 e/m2. La tension porte essentiellement sur les petits logements sociaux.
7
Dans le parc locatif, 3 logements sur 10 sont plutôt mal isolés. Dans l’habitat privée, 6 logements sur 10 auraient besoin de travaux d’isolation. En ce qui concerne les propriétaires occupants ce chiffre monte à un logement sur deux qui aurait besoin d’être isolé.
Ils ont dit
« Le véritable enjeu, ce n’est pas la déconstruction mais comment produit-on un logement social à bas prix alors que le coût du loyer est indexé sur le prix de la construction ? Pour répondre à des besoins de logement avec des loyers faibles, nous avons besoin de l’aide des collectivités et de l’État. Cela passe tout d’abord par des terrains mis à disposition gratuitement puis par des aides financières de l’État », Anne Terlez, vice-présidente du Département, chargée de la lutte contre la pauvreté.
« Aujourd’hui, pour continuer nos projets et nos actions en matière de logement dans l’Eure, il faudrait que l’État multiplie par 3 ses aides. À ce jour, au Département, nous avons mangé toute l’enveloppe. La machine s’est un peu emballée et nous sommes bloqués. Preuve que nous avons bien travaillé. Cela veut dire aussi qu’il nous faut trouver d’autres solutions pour continuer notre action », Diane Leseigneur, vice-présidente en charge de l’habitat et du logement.
« L’objectif ultime de tout bailleur social est de proposer des logements confortables, à faibles loyers, bien isolés, en centre-ville ou en centre-bourg. Or, aujourd’hui, notre parc de 22 000 logements ne correspond pas toujours à cette vision. Actuellement, les bailleurs vivent une situation difficile, écartelées par des dépenses qui augmentent et des recettes qui diminuent », Catherine Delalande, élue départementale, vice-président de « Mon Logement 27 », qui représente 50% du logement social dans l’Eure.