Attentif aux échanges de la table ronde depuis le fond de la salle, le président du Département de l’Eure et ministre des Outre-Mer, Sébastien Lecornu est venu conclure le temps d’échanges.
« La thématique de l’enfance est la plus complexe que les Assises des solidarités auront à traiter. Il s’agit d’un vaste programme et on peut d’ailleurs prendre le sujet par mille entrées. La Jeunesse, ça ne veut pas dire grand-chose. Je rejoins Anne Terlez, il y a autant de jeunesses qu’il y a autant de jeunes. »
« La chaine de décision est trop longue »
La fonction même des Assises permet de créer une méthode d’actions. « Avant d’évoquer quelques constats, je souhaite saluer l’engagement de tous les acteurs de l’enfance pour votre engagement de tous les instants. Le boulot est fait. Maintenant, nous devons travailler à nous améliorer. Parce que le corps social va mal. Le nombre de signalements augmente. Addictions, crise de la parentalité, les causes sont nombreuses. Toutefois, nous devrons prendre des décisions après ces Assises. La chaine de décision est trop longue. Comment pouvons-nous coordonner pour se mettre au diapason de l’urgence ? Cela induit une démarche immédiate avec la mise en gabarit de nos équipes face aux défis qui seront les nôtres. De toute évidence, nous devons lancer un plan d’urgence avec de nouveaux moyens. Dès le prochain budget supplémentaire, d’importantes sommes seront débloquées. »
« Un électrochoc national et eurois »
Le président Lecornu de poursuivre son constat et de fixer calendrier à très court terme: « D’évidence, la question sanitaire et la psychiatrie sont liées. Notre retard devient préoccupant. Nous avons besoin d’un électrochoc national et eurois. Enfin, nous devons réfléchir collectivement aux priorités. Les ateliers doivent absolument contribuer à cerner les actions que nous devrons développer dès maintenant ou dans un avenir très proche. »
L’Eure un département jeune !
Le département de l’Eure compte en 2022 un peu plus de 600 000 habitants. Soit 1% de la population française. Mais un département ne ressemble pas à un autre. Ainsi, 75 500 habitants résident en Lozère contre plus de 2,5 M dans le Nord.
Les moins de 24 ans dans l’Eure représente près de 25% de la population. Il s’agit d’une chance pour notre département. « La jeunesse occupe les jours et les nuits de tous ceux qui ont la responsabilité de la protéger, la petite enfance, l’enfance et les jeunes », a réaffirmé Anne Terlez
Statistiquement, la part des 0-10 ans et 11-17 ans est supérieure à la moyenne nationale quand les 18-24 ans est inférieure. On assiste ainsi à une tendance au départ, notamment vers des bassins estudiantins ou professionnels.
Explorer le cœur du sujet
Pour partager la parole et les expériences, les Assises de la solidarité ont proposé 10 ateliers thématiques pour explorer le cœur du sujet :
- accompagner la parentalité ;
- les modes d’accueil de la petite enfance ;
- grandir dans la ruralité ;
- accompagner et prendre en charge l’enfant placé ;
- la prise en compte des besoins de santé des jeunes ;
- faire sa vie en fonction de son projet : se projeter et le réaliser ;
- la place du sport et de la culture dans le développement de l’enfant ;
- comprendre la phase de développement de l’adolescence ;
- pourquoi et comment signaler un enfant en danger ;
- l’engagement pour les autres, pour aider à grandir ;