« Protection de l’enfance : un plan d’urgence avec des moyens conséquents »

Attentif aux échanges de la table ronde depuis le fond de la salle, le président du Département de l’Eure et ministre des Outre-Mer, Sébastien Lecornu est venu conclure le temps d’échanges.

« La thématique de l’enfance est la plus complexe que les Assises des solidarités auront à traiter. Il s’agit d’un vaste programme et on peut d’ailleurs prendre le sujet par mille entrées. La Jeunesse, ça ne veut pas dire grand-chose. Je rejoins Anne Terlez, il y a autant de jeunesses qu’il y a autant de jeunes. » 

« La chaine de décision est trop longue »

La fonction même des Assises permet de créer une méthode d’actions. « Avant d’évoquer quelques constats, je souhaite saluer l’engagement de tous les acteurs de l’enfance pour votre engagement de tous les instants. Le boulot est fait. Maintenant, nous devons travailler à nous améliorer. Parce que le corps social va mal. Le nombre de signalements augmente. Addictions, crise de la parentalité, les causes sont nombreuses. Toutefois, nous devrons prendre des décisions après ces Assises. La chaine de décision est trop longue. Comment pouvons-nous coordonner pour se mettre au diapason de l’urgence ? Cela induit une démarche immédiate avec la mise en gabarit de nos équipes face aux défis qui seront les nôtres. De toute évidence, nous devons lancer un plan d’urgence avec de nouveaux moyens. Dès le prochain budget supplémentaire, d’importantes sommes seront débloquées. »

« Un électrochoc national et eurois »

Le président Lecornu de poursuivre son constat et de fixer calendrier à très court terme: « D’évidence, la question sanitaire et la psychiatrie sont liées. Notre retard devient préoccupant. Nous avons besoin d’un électrochoc national et eurois. Enfin, nous devons réfléchir collectivement aux priorités. Les ateliers doivent absolument contribuer à cerner les actions que nous devrons développer dès maintenant ou dans un avenir très proche. »

L’Eure un département jeune !

Le département de l’Eure compte en 2022 un peu plus de 600 000 habitants. Soit 1% de la population française. Mais un département ne ressemble pas à un autre. Ainsi, 75 500 habitants résident en Lozère contre plus de 2,5 M dans le Nord.

Les moins de 24 ans dans l’Eure représente près de 25% de la population. Il s’agit d’une chance pour notre département. « La jeunesse occupe les jours et les nuits de tous ceux qui ont la responsabilité de la protéger, la petite enfance, l’enfance et les jeunes », a réaffirmé Anne Terlez

Statistiquement, la part des 0-10 ans et 11-17 ans est supérieure à la moyenne nationale quand les 18-24 ans est inférieure. On assiste ainsi à une tendance au départ, notamment vers des bassins estudiantins ou professionnels.

Explorer le cœur du sujet

Pour partager la parole et les expériences, les Assises de la solidarité ont proposé 10 ateliers thématiques pour explorer le cœur du sujet :

  • accompagner la parentalité ;
  • les modes d’accueil de la petite enfance ;
  • grandir dans la ruralité ;
  • accompagner et prendre en charge l’enfant placé ;
  • la prise en compte des besoins de santé des jeunes ;
  • faire sa vie en fonction de son projet : se projeter et le réaliser ;
  • la place du sport et de la culture dans le développement de l’enfant ;
  • comprendre la phase de développement de l’adolescence ;
  • pourquoi et comment signaler un enfant en danger ;
  • l’engagement pour les autres, pour aider à grandir ;

« La jeunesse nous occupe
et nous préoccupe nuit et jour »

La nécessité d’améliorer l’insertion ou de renforcer la protection de l’enfance demeure au cœur des travaux des Assises des Solidarités. Une journée de travaux lui a été dédiée, ce vendredi 13 mai à Louviers.

Pour mieux aider ceux qui en ont besoin, le Conseil départemental de l’Eure a lancé une grande réflexion collective. Depuis le 4 mars, les Euroises et les Eurois sont invités à participer aux Assises des Solidarités.

« Il faut parler des jeunesses »

Dans une salle du Hub 4.0 pleine, François-Xavier Priollaud, maire de Louviers, et Anne Terlez, vice-présidente ont lancé ce 3e rendez-vous des assises. Cette dernière d’expliquer : « La jeunesse est un marqueur de notre territoire. Pauvreté, santé, accès à l’emploi, confiance en l’avenir, etc. Creusons un peu. Collégiens, lycéens, étudiants, sans formation, monde rural, villes, engagement pour des causes variées et fédératrice, isolement, on le comprend, notre jeunesse est hétérogène aussi faut-il parler des jeunesses. Aujourd’hui, avec ces Assises, nous comptons regarder sans fard nos manques, nos échecs, ce que nous devons améliorer. Ce constat doit nous permettre d’être encore plus vigilants, encore meilleures dans nos approches et dans nos réponses à apporter aux enfants de notre département. »

La responsabilité de l’éducation de l’enfant

Lors de la table ronde, la psychopédagoque et présidente de l’UROPSS, Annette Glowacki expliquait ainsi : « La responsabilité de l’enfance doit être partagée entre les parents et la puissance publique. En effet, la réponse aux problématiques de l’enfance doit aussi être communautaire et sociétale. »

Marie-Paule Martin-Blachais, médecin et auteure du rapport au gouvernement en 2017 Démarche de consensus sur les besoins fondamentaux de l’enfant en protection de l’enfance, poursuivait tout d’abord son propos par un rappel. « L’éducation de l’enfant incombe aux parents, mais en effet la puissance publique détient un droit de regard. Nous devons conserver en tête la Convention internationale des droits de l’enfant. Protection et soin ; éducation et développement, protection, épanouissement de la personnalité et développement des dons, des aptitudes physiques et mentales y sont parfaitement inscrits. Ainsi, nous avons déterminé une carte des besoins fondamentaux : besoin d’estime de soi et de valorisation ; besoin d’expériences et d’exploration du monde ; besoin d’un cadre et de limite ; et besoin d’identité qui tous pointent vers trois métabesoins : besoin affectif, besoin de protection, besoin physiologique et de santé. Nous devons tous travailler à la mise en œuvre du métabesoins. »

Après une table ronde passionnante s’en sont suivis des débats avec la salle. Cette 3e journée des Assises des solidarités ont ainsi permis de riches échanges entre les acteurs de l’enfance.

L’ADAPT, un pôle ressource de santé autour du handicap structurant pour le sud-est de l’Eure

Jean-Philippe MOREAU, directeur du pôle de Normandie de l’ADAP et, Julie DESPLAT, Conseillère Départementale de l’Eure ont visité le site de Saint-André de l’Eure. L’ADAPT accompagne les personnes en situation de handicap dans leur parcours de vie.

Une visite sur le terrain effectuée dans le cadre des Assises des Solidarités. « Elle permet d’aller plus loin dans nos rencontres avec les professionnels. L’ADPAT est un pôle de santé très important sur ce canton. Il concentre des professionnels de santé sur un même site et a vocation à devenir un pôle d’attractivité pour l’offre de soins dans tout le secteur. »

Les projets sont nombreux et la coordination avec l’ensemble des acteurs associatifs locaux, collectivité territoriales, EHPAD et autres professionnels de santé sont autant d’atouts à valoriser pour devenir encore plus attractif.

Rendez-vous le vendredi 13 mai à Louviers

Dans le cadre des journées thématiques, celle du vendredi 13 mai à Louviers sera exclusivement consacrée à l’Enfance. Inscrivez-vous aux différents ateliers.

Après une première journée sur l’autonomie, le 29 avril à Bernay, la deuxième journée thématique sera consacrée à l’Enfance. C’est une des grandes compétences du Conseil départemental.

Comment signaler un enfant en danger ? Comment aider à grandir ? Comment accompagner la parentalité ? Comprendre la phase de développement de l’adolescence, autant de sujets qui seront évoqués et débattus vendredi après-midi lors des différents ateliers.

Car qui dit famille dit souvent besoins médico-sociaux, mode de garde, questionnements, craintes et, parfois, enfants en danger. Le Département assure cette mission de prévention et d’accompagnement auprès des parents et des enfants eurois.

Suivez les débats en direct

• Suivez les débats en direct. Vendredi 13 mai connectez-vous à partir de 9h30 en cliquant sur ce lien.

• Retrouvez toutes les actus des Assises sur l’onglet « Actualités » et sur nos réseaux sociaux.

Une journée thématique sur l’enfance

PROGRAMME DE LA JOURNEE THÉMATIQUE « ENFANCE »

9h30 – 12h15 : Matinée de lancement de la journée thématique ENFANCE

  • Ouverture de la journée
  • Portrait social et table ronde sur le thème de l’enfance et de la jeunesse
  • Réactions et débat
  • Présentation des ateliers de l’après-midi et clôture de la matinée

12h15 – 13h30 : Pause

13H30 – 14h45 : 1ère session d’ateliers

  • Atelier 1 : Accompagner la parentalité
  • Atelier 2 : Les modes d’accueil de la petite enfance
  • Atelier 3 : Grandir dans la ruralité
  • Atelier 4 : Accompagner et prendre en charge l’enfant placé
  • Atelier 5 : La prise en compte des besoins de santé des jeunes

14h45 – 15h00 : Pause

15h00 – 16h15 : 2ème session d’ateliers

  • Atelier 6 : faire sa vie en fonction de son projet : se projeter et se réaliser ;
  • Atelier 7 : la place du sport et de la culture dans le développement de l’enfant ;
  • Atelier 8 : comprendre la phase de développement de l’adolescence ;
  • Atelier 9 : pourquoi et comment signaler un enfant en danger ?
  • Atelier 10 : l’engagement pour les autres, pour aider à grandir ;

16h30 – 17h30 : Restitution et conclusion de la journée

Solidarités : « Nous avons tous un bout de solution »

Plus de 400 personnes ont participé vendredi au 2e temps fort des Assises des solidarités de l’Eure, sur le thème de l’autonomie. Retour sur ce qu’il faut retenir de la journée.

« Depuis le lancement des Assises, le 4 mars, dernier, il se passe quelque chose dans le département de l’Eure. Depuis deux mois sur le terrain, et durant toute cette journée, j’ai entendu parler de décloisonnement, de partenariat, de mutualisation, de simplification, de qualité de vie au travail. Il faut que cet esprit perdure. J’essaierai de le maintenir pendant tout le mandat », promettait Anne Terlez, vice-présidente du Conseil départemental, en charge des personnes âgées et handicapées. Et de saluer tous les acteurs de cette journée « qui fut une vraie réussite ».

 

Premières pistes d’actions concrètes :

  • un nouvel état d’esprit insufflé pendant ces Assises qu’il faudra faire perdurer ;
  • un changement de paradigme. Les efforts doivent porter sur le « facile à lire et à comprendre » ;
  • faire évoluer le discours de la méthode : plus de fluidité et d’agilité dans la relation avec les services du Département ; prise en considération des relations ;
  • la coordination de parcours pour les personnes en situation de handicap ;
  • mieux identifier les besoins du territoire pour qu’il y ait moins d’appels à projets ;
  • mutualiser les offres t les services avec une proposition de guichet unique ;
  • améliorer la qualité de vie au travail
  • améliorer l’offre de services aux aidants, notamment en développant les possibilités de répit.

 

Prochain rendez-vous

Vendredi 13 mai 2022 – Journée thématique sur l’Enfance.
Rendez-vous sur la page « Participer » pour vous inscrire à la journée ou dès 9h30 pour suivre les débats en direct.

REPLAY de la journée du 29 avril

Ce qu’ils en ont pensé 

Jaouad, 42 ans, directeur du pôle travail accompagné à l’ADAPT Normandie

« Je travaille dans le domaine du handicap et de l’insertion professionnelle. Je voulais voir comment on pouvait faire des ponts entre les différents secteurs ; faire le lien entre les différentes thématiques. Les débats de la matinée étaient très riches, le portrait social intéressant et la dimension éthique, avec notamment la question de la maltraitance, passionnante. La présentation était dynamique. »

Karine, 43 ans, maman d’un enfant en situation de handicap et membre de l’Union des Mamans d’Enfants Handicapés

« Je voulais profiter de cette journée pour porter la parole des parents d’enfants handicapés auprès du Département, de l’Éducation nationale. Car j’ai des solutions à apporter, notamment pour favoriser l’inclusion des enfants en crèche et à l’école. Ma proposition est de créer un fichier de partage de matériels à l’échelle du département. C’est une solution simple qui permet un gain de temps et d’argent. Et j’ai été entendue. « 

Manon, 30 ans, directrice des EHPAD, CCAS d’Évreux

« Cette journée me paraissait importante pour rencontrer des personnes qui travaillent dans les mêmes milieux que moi mais aussi dans d’autres secteurs. Nous sommes tous conscients que nous devons mieux communiquer et travailler ensemble. Ce moment fort était aussi l’occasion de savoir ce qu’on attend de nous et vers quoi on va. Enfin, mon métier me passionne et participer aux discussions qui vont construire le futur est capital. C’est important d’être acteur du changement. Il y a tellement de choses à faire, à construire. »

Cyril, 37 ans, directeur adjoint du groupement d’intérêt public JOB 27

« J’attendais de cette journée un programme d’actions innovantes. Moins de blabla et plus d’actions concrètes, différentes, réalisables. Si nous voulons mener des actions ensemble, il faut travailler en commun. La cohésion est primordiale. »

« L’Eure va connaître un choc démographique »

En 2050, un Eurois sur trois aura plus de 60 ans. Un choc et un défi démographique auxquels le Département doit se préparer. Retour sur le portrait social de l’Eure ce matin à Bernay.

L’Eure compte aujourd’hui, 160 000 seniors de 60 ans et plus. En 2050, ils seront 68 000 de plus. Dès 2030, l’évolution sera surtout importante concernant les plus de 85 ans. « Ces Assises sont une première réponse politique pour poser un diagnostic et mettre en œuvre des moyens adaptés », annonçait Anne Terlez, vice-présidente du Conseil départemental, ce matin à Bernay, pour cette journée thématique consacrée à l’autonomie.

« Car cette explosion démographique des seniors va entraîner un besoin de personnel conséquent dans les dix années à venir », expliquait l’élue départementale. En effet 1 500 emplois supplémentaires seront nécessaires dans un contexte où les actifs vont diminuer et où le recrutement est difficile.

« Depuis le lancement des Assises, j’ai sillonné le territoire et j’ai rencontré des « vrais gens ». J’ai découvert de vraies richesses mais j’ai aussi entendu les inquiétudes et les difficultés des uns et des autres. Malgré tout, j’ai vu la même envie de participer à une œuvre plus solidaire. J’espère qu’on ne décevra pas ces espoirs. »

Portrait social des personnes âgées dans l’Eure : une forte croissance jusqu’en 2050

Une forte croissance d’ici 2050

Isolement : des disparités géographiques dans le département

123 structures d’accueil pour les seniors

Personnes en situation de handicap dans l’Eure : une forte croissance des demandes

44 800 demandes en 2020 dans le département

67 structures d’accueil dans l’Eure

Les bénéficiaires de l’AAH, l’allocation aux adultes handicapés

« Il faut se mettre au travail pour écrire ces pages de solidarité dans l’Eure. Le nouveau mandat sera social ou ne sera pas. »

Anne Terlez, vice-présidente du Département, en charge des personnes âgées et handicapées.

« Sachons trouver les bonnes réponses pour permettre aux personnes âgées et handicapées de vivre normalement. Et commençons par les considérer. » 

Marie-Lyne Vagner, élue départementale, maire de Bernay.

« Les Départements ne sont pas seulement des guichets d’allocations. Et je salue le Conseil départemental de l’Eure pour l’organisation de ces Assises. »

Étienne Petitmengin, président de la commission Autonomie

Sébastien Lecornu à Bernay

« Ce moment est important mais il faut qu’il en sorte quelque chose »

Le président du Département de l’Eure, Sébastien Lecornu a rejoint l’assemblée ce matin à Bernay, pour ce deuxième temps fort des Assises des Solidarités qu’il a lancées le 4 mars dernier.

« Cette journée est l’occasion de prendre le temps d’aller en écoute profonde sur ces compétences importantes du Département que sont l’autonomie, les personnes âgées, le handicap, l’Enfance. Je souhaite qu’à l’automne, nous puissions annoncer les actions que nous comptons lancer sur ces grandes thématiques. »

  • La création de la 5e branche de la Sécurité sociale dédiée à l’autonomie
  • La maltraitance « l’éléphant dans la pièce ». L’affaire ORPEA a touché au tabou de la maltraitance et a choqué les Français. Pourtant, elle existe malgré tous les contrôles et les mesures disciplinaires. Il faut se poser les bonnes questions et ne pas stigmatiser les personnes qui rendent un service si précieux à nos aînés.
  • L’urgence : les EHPAD. La crise a révélé certaines failles dans les hébergements pour personnes âgées. Le Département de l’Eure a décidé de verser un euro quand le gouvernement, dans le cadre du Plan Ségur, versera un euro. Nous avons initié un plan de rénovation et de reconstruction des EHPAD de l’Eure, d’une ampleur inédite. 70 M€ de travaux sont programmés sur la période 2021-2025.
  • Le maintien à domicile des personnes âgées : le salaire des aides à domicile est revalorisé. Nous sommes très soucieux, dans l’Eure, des personnes qui aident et accompagnent nos seniors. Quelle politique, quel intéressement, quel modèle ? Toutes ces questions sont à l’étude.
  • Le logement : depuis 2015, nous avons concentré nos efforts sur des travaux de rattrapage. Dans les 10 à 15 ans à venir, nous allons définir, avec les organismes logeurs, de nouvelles stratégies, basées notamment sur les aménagements liés à l’autonomie. Nous voulons créer des logements d’une nouvelle nature. Et créer des territoires pilotes dans la matière pour susciter un choc d’offres.
  • L’enjeu médical : 2022 fera l’objet de journées spécifiques sur la question médicale.
  • La pauvreté : aujourd’hui, notre manière d’aider est linéaire. Il nous faut mieux accompagner le parcours des personnes qui en ont besoin et créer davantage d’outils diversifiés pour accompagner ces personnes.
  • Sur le handicap : je souhaite que nous soyons plus innovants. Il faut aussi que nous puissions absolument simplifier l’accès aux droits. SIMPLIFICATION est le maître-mot. Nous devons aussi faire confiance. Les personnes handicapées ne sont pas les plus grands fraudeurs de la terre !

Assises des solidarités : rendez-vous vendredi

Dans le cadre des Assises, la journée du vendredi 29 avril à Bernay sera exclusivement consacrée aux seniors et aux personnes handicapées. Suivez les débats en direct et donnez votre avis.

Quelle est la place des seniors et des personnes handicapées dans la cité ? Les établissements sont-ils encore adaptés aux contraintes actuelles ? Comment rendre le numérique plus accessible ? Comment lutter contre l’isolement des personnes âgées et des personnes en situation de handicap ? Autant de questions qui seront évoquées vendredi lors de la journée thématique sur l’autonomie.

Vendredi, suivez les débats en direct. Connectez-vous à partir de 9h30 sur le site des Assises

Rendez-vous sur https://youtu.be/5WaYRE5tqJA

Voici le programme détaillé de la journée du vendredi 29 avril 2022

Matin

9h30 : ouverture par Anne Terlez, vice-présidente du Conseil départemental en charge de l’autonomie. Présentation de la journée, de la démarche.

9h45 – 10h45 : présentation de la situation de l’autonomie dans le département de l’Eure par les deux instituts l’ODAS/INSEE suivie d’un débat.

10h45- 12h : table ronde sur l’autonomie suivi débat.

Après-midi

Ateliers thématiques.

Les thèmes des différents ateliers :

  • l’accès aux droits des personnes âgées et des personnes en situation de handicap ;
  • l’inclusion numérique des personnes âgées et en situation de handicap ;
  • et lutte contre l’illectronisme
  • le repérage et la prévention de la perte d’autonomie et du handicap ;
  • la scolarisation des enfants en situation de handicap ;
  • soutenir les aidants ;
  • les établissements : une révolution qui se fait attendre pour les personnes âgées et les personnes en situation de handicap vers des types d’hébergement du futur ;
  • le parcours de vie des personnes âgées et en situation de handicap ;
  • accessibilité (mobilité, transport…) pour les personnes âgées et en situation de handicap ;
  • lutte contre l’isolement de la personne âgée et de la personne en situation de handicap ;
  • l’inclusion du senior et des personnes en situation de handicap dans la cité et liens intergénérationnels ;
  • l’attractivité des métiers du grand âge et de l’autonomie ;
  • l’insertion professionnelle des personnes en situation de handicap.

CALENDRIER DES JOURNÉES THÉMATIQUES

L’INSTALLATION DU COMITE CONSULTATIF

Les Assises des Solidarités de l’Eure sont une démarche ouverte sur près de 7 mois. Jeudi 7 avril 2022 au sein du Conseil départemental, ce travail de longue haleine s’est  poursuivi par l’installation du Comité Consultatif des Solidarités de l’Eure. Son rôle est de conduire la démarche.

Le Comité rassemble un grand nombre de partenaires institutionnels mais également d’habitants de l’Eure  prêts à s’investir dans ces travaux au long cours. Cette participation mixte permet d’ être plus représentative.

Anne Terlez, Vice-Présidente du Conseil départemental, en charge de la santé, la lutte contre la pauvreté, des personnes âgées et du handicap, a ouvert la séance. L’élue départementale a remercié chaleureusement l’ensemble des participants pour leur présence et leur contribution à la réflexion commune.

Les premiers ateliers sont menés et déjà les premières pistes de travail ont pu être établies.

Les Assises se poursuivent sur le terrain

Après une grande journée de lancement le 4 mars 2022, les Assises des solidarités du Conseil départemental de l’Eure se poursuivent au mois d’avril autour du thème de l’autonomie

Dans le cadre des visites « hors les murs », Anne TERLEZ, Vice-Présidente à la santé, à la lutte contre la pauvreté, aux personnes âgées et au handicap, est allée à la rencontre de ceux qui accompagnent et assurent le bien être des personnes âgées et des personnes en situation de handicap.


En compagnie de Monsieur Alain LEJEUNE, directeur de la résidence autonomie du parc à Louviers, et son équipe, la Vice-Présidente a pu échanger sur le programme d’animations des résidents et l’idée d’une mise en réseau des résidences autonomie de l’Eure.

Avec Mesdames Rosa NAROUN, directrice générale des établissements Hovia et Anne HORST, directrice adjointe de l’Institut Médico-Pédagogique à Louviers, qui accueille notamment plus de 40 enfants à déficience intellectuelle, il a été évoqué leur avenir comme jeune adulte ainsi que les partenariats à construire pour maximiser leur possible futur autonomie (mobilité, logement, insertion professionnelle…).


D’autres visites sur l’ensemble du territoire viendront ponctuer ce mois de l’Autonomie puis l’ensemble de la démarche jusqu’à fin juillet.

Assises des Solidarités, et maintenant ?

Plus de 500 participants du monde associatif et de collectifs sont venus s’informer sur la démarche et repérer des outils pour contribuer au débat citoyen. Qu’ont-ils pensé de cette journée de lancement ?

Le lancement des débats et des tables rondes organisées ce vendredi 4 mars au cinéma Pathé à Évreux, a marqué le top départ des Assises des Solidarités dans l’Eure. Prochain rendez-vous : le vendredi 29 avril sur le thème des personnes âgées.

Ce qu’ils en ont pensé 

Marie-Louise, 32 ans, de l’association IFEP, au service de la prévention

« C’était une très bonne journée. Les débats étaient passionnants J’ai appris beaucoup de choses, que ce soient les différents dispositifs existants ou les acteurs du terrain. Car c’est parfois difficile de se connaître et se rencontrer pour travailler ensemble. Chacun a tendance à se renvoyer la balle. J’attends de ces Assises une plus grande confiance entre les différentes institutions et les acteurs du social, une meilleure compréhension. Et pourquoi pas se fédérer ? »

Michel, 74 ans, de la Commission départementale citoyenneté et autonomie,au service des personnes âgées et des personnes handicapées

Les personnes que nous voyons dans l’association sont en situation de grande pauvreté. Elles sont découragées. Si on ne va pas vers elles, elles ne viennent plus vers nous. Nous devons aller dans les campagnes, au plus près de ces personnes et travailler en logique de parcours. Les travailleurs sociaux doivent les accompagner dans leurs démarches pour trouver les aides qui existent. Au départ, il faut leur donner des responsabilités pour leur redonner confiance et estime. Ensuite, seulement, nous pourrons leur faire retrouver le chemin de l’emploi.

Astrid, 35 ans, chargée de mission à l’Union pour l’Habitat Social de Normandie

« Je représente les bailleurs. Le logement est un point charnière de tous les sujets qui ont été vus aujourd’hui. J’ai trouvé cette journée vraiment très bien, très complète, avec des échanges très riches. Il y a de fortes attentes sur tous les sujets. Maintenant, je suis impatiente de voir la suite. J’attends de ces Assises, une plus grande cohésion entre tous les partenaires et les instances publiques ; une meilleure communication et un projet global à la hauteur des espérances de cette journée. »

Mathilde, 27 ans, interne en pédopsychiatrie, en stage à l’Unité de réhabilitation de Navarre

« Je ne savais pas à quoi m’attendre en venant ici aujourd’hui mais j’ai trouvé la journée vraiment très intéressante. Notamment oser aborder les échecs autour d’une table ronde. J’ai appris par exemple que l’Eure était le dernier département en nombre de médecins par habitants. Ces Assises vont permettre d’améliorer les rapports entre les intervenants
des établissements. »

Sébastien, 52 ans, de l’APEER de Vernon

« Je travaille dans le milieu du handicap et j’ai beaucoup appris lors de cette journée, notamment pendant l’intervention de Castex. Mais ces Assises n’auront d’intérêt que si des choses concrètes en ressortent. Sinon, cette journée de lancement n’aura été qu’une réunion de plus. Je pense qu’il faut qu’on nous fasse davantage confiance et qu’on nous donne des budgets. J’ai aussi trouvé qu’on parlait trop peu, ou du bout de la langue, de la protection de l’enfance. »

Arnaud, 52 ans, travaille dans le milieu du handicap

« J’ai trouvé cette journée vraiment très bien. J’ai été rassuré par les annonces du Premier ministre. J’ai apprécié la franchise de Sébastien Lecornu. C’est un président de Département très actif. Mais notre système est très ficelé. Il faut remettre en question les principes car on perd de belles occasions à cause de la rigueur du système. On sait innover. D’ailleurs, on le fait mais à budget constant. Je pense qu’il faut une plus grande diversité pour que chacun puisse y trouver une place. »

 

Quelles suites à ce débat ?

 

Pour aller plus loin

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