Dernière journée thématique des Assises du département de l’Eure ce matin à Évreux. L’occasion de rappeler que le logement est un droit essentiel pour tous.
« Le logement est non seulement un droit pour tous mais c’est un moyen d’intégration, d’indépendance et d’autonomie, quel que soit l’âge et la catégorie sociale » réaffirmait ce matin Diane Leseigneur, vice-présidente du Conseil départemental, chargée de l’Habitat et du Logement. « Le logement n’est pas une compétence du Département. Mais le logement est au carrefour de nos politiques sociales et particulièrement en direction de nos publics les plus fragiles. C’est pourquoi depuis plusieurs années, le Conseil départemental a pris à bras le corps le problème du logement. » L’objectif du Département en matière de logement est simple : offrir à tous, en particulier aux plus fragiles, un habitat de qualité, adapté à leurs besoins et à leurs moyens.
Et Diane Leseigneur de rappeler les 4 piliers du Département en matière de logement :
- limiter la part du logement dans le budget des ménages. Selon les revenus, la part du logement représente entre 8 et 22% des revenus. La hausse des prix des énergies risque d’impacter davantage encore cette part du budget ;
- maintenir les personnes âgées à domicile. L’Eure est devant un mur démographique. En 2050, un Eurois sur trois aura plus de 60 ans. Un choc et un défi démographique auquel le Département doit se préparer notamment pour aménager et adapter les logements à la perte d’autonomie ;
- adopter les logements pour l’autonomie des personnes à mobilité réduite ;
- revitaliser les centres-bourgs en remettant aux normes les logements inoccupés.
Pourquoi le logement, c’est si important ?
Pascale, responsable du centre des « Restos du Cœur » de Quillebeuf : « Les problèmes de logement, c’est notre quotidien aux Restos du cœur. Nous rencontrons tous les jours des personnes qui ont des difficultés à se loger, surtout en ce moment avec les expulsions. Quand les gendarmes débarquent dans une famille à 6 heures du matin, avant d’aller à l’école, pour les expulser, c’est très traumatisant. Je pense qu’il existe beaucoup de solutions à trouver dans ce domaine pour ne pas en arriver là. Ne pourrait-on pas envisager un prélèvement mensuel sur les revenus ou sur l’allocation chômage ou sur la CAF par exemple plutôt que d’expulser les gens violemment ?
Nathalie, co-responsable des Restos du cœur à Pont-Audemer : « Nous sommes sans arrêt confrontés, avec les personnes que nous recevons, aux logements insalubres et aux expulsions. Les reloger surtout, est très compliqué, surtout les familles avec enfants. Nous voyons des gens à la retraite qui vivent dans leur voiture ; ou encore des personnes qui ne perçoive toujours rien 6 mois après le décès de leur conjoint. Il faut alors des propriétaires très compréhensifs pour qu’ils ne soient pas à la rue. Comment se fait-il que certains droits mettent aussi longtemps à être versés ?