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Nadege - Pacte des solidarités de l'Eure

Clôture des assises des solidarités

Après un an de travail, les assises des solidarités de l’Eure se sont clôturées le 17 mars, au cinéma d’Evreux.

Le 4 mars 2022, le Département démarrait la démarche des Assises des Solidarités pour questionner en profondeur les politiques sociales et répondre aux nouveaux enjeux de société. Depuis, 45 ateliers thématiques, 27 rencontres hors les murs, quatre grands débats sur les territoires et deux forums citoyens ont permis de concerter plus de 3 000 acteurs et près de 2 000 bénéficiaires. Une démarche d’ampleur inédite !

Elus et acteurs du social se questionnent

Cela a fait émerger des témoignages éloquents, révéler des situations préoccupantes et exprimer de nombreuses idées concrètes pour améliorer le destin des plus fragiles. Afin de clôturer cette longue démarche de concertation, élus et acteurs du social se sont retrouvés au cinéma d’Evreux, vendredi 17 mars. Ils ont fait le point sur toutes les solutions envisagées pour les problématiques liées au vieillissement, au handicap, au logement, à l’emploi et à l’enfance.

Evaluation chaque année

« Ce n’est pas la fin des Assises aujourd’hui. Ce n’est que le début ». Alexandre Rassaërt souhaite faire le point au moins une fois par an sur les propositions issues des Assises. « Il est nécessaire de faire l’évaluation des politiques publiques pour continuer à être efficace. »

Un temps long pour discuter du fond

« Ces Assises nous ont permis de prendre le temps alors que le social est souvent synonyme d’urgence. Parler du fond, de ce qui fonctionne bien, ou moins bien, était tout l’enjeu de cette démarche. C’est réussi. » Alexandre Rassaërt, président du Département de l’Eure, a félicité les participants pour « ce décloisement efficace. Désormais, c’est le temps de l’exécution. Certaines mesures, devant l’urgence, ont déjà été engagées par le Département, comme le plan Ephad ou le plan Santé. D’autres feront l’objet de délibérations tout au long de l’année 2023. » Alexandre Rassaërt a annoncé la politique logement en avril, la protection de l’enfance en juin, l’autonomie et le handicap en octobre et enfin, la question de la territorialisation de l’organisation en décembre.

SALLE COMBLE

Plus de 500 acteurs eurois du social

C’est devant une salle pleine que les vice-présidentes du Département ont déroulé les différentes problématiques et solutions abordées durant une année consacrée aux Assises des Solidarités. Chacune dans son domaine, elles ont fait le point sur les besoins, les réponses nécessaires et les écueils éventuels, puis répondu aux questions du public.

Les vice-présidentes :

  • Anne Terlez, vice-présidente en charge de la santé, de la lutte contre la pauvreté, des personnes âgées et du handicap
  • Martine Saint-Laurent, vice-présidente à la famille, à la protection de l’Enfance et à l’égalité femme/homme
  • Stéphanie Auger, vice-présidente à l’emploi, à I’insertion, à l’économie sociale et solidaire
  • Diane Leseigneur, vice-présidente à l’urbanisme, à l’habitat, au logement, à la politique de la ville et à la revitalisation des centres-villes

Insertion : 13 ateliers pour des solutions concrètes

Après une matinée d’échanges autour de deux tables rondes, les participants aux Assises des Solidarités se sont répartis en ateliers de travail. Ces temps de discussion dynamiques et constructifs ont été l’occasion de réfléchir aux actions innovantes qui pourraient être réalisées en faveur de l’insertion et de la lutte contre la pauvreté.

Vendredi 24 juin, la troisième journée de travail des Assises des Solidarités a été consacrée à l’insertion et à la lutte contre la pauvreté. Plus de 200 participants, professionnels du social et du monde de l’entreprise, se sont réunis à Vernon, à l’ITII Normandie, sur le campus de l’Espace.
Après les échanges de la matinée (à lire ici), 13 ateliers de travail se sont déroulés sur l’accès aux services publics, la mobilité, l’illettrisme, la santé, le numérique, etc. ; toutes ces thématiques qui affectent les bénéficiaires du RSA, et plus largement, les habitants en difficulté avec l’emploi.

Le RSA contre la grande pauvreté

Anne Terlez, vice-présidente du Département de l’Eure, en charge de la santé, de la lutte contre la pauvreté, des personnes âgées et du handicap, a conclu la journée en remerciant la mobilisation et le travail accompli. « Ces assises nous permettent de nous interroger sur nos modes d’actions, sur notre efficacité. Si le RSA est une chance en France, car il est un rempart à la grande pauvreté, nous devons sans aucun doute améliorer l’accompagnement des bénéficiaires. »

Pas tellement une question d’argent

La vice-présidente a souligné son étonnement de ne pas avoir entendu qu’il fallait des moyens supplémentaires. « Ce qui ressort de cette journée n’est pas tellement une question d’argent mais bien une question de méthode. La simplification de notre organisation est essentielle. Nous devons aussi mieux territorialiser nos politiques publiques car les besoins peuvent être très différents d’un secteur à l’autre. Il y a aussi des corollaires sans lesquels chercher un emploi est impossible : il s’agit de la mobilité, la santé, l’alimentation et bien sûr le logement. » Ce dernier thème fera d’ailleurs l’objet de la prochaine journée des assises des solidarités, le vendredi 4 juillet 2022.

Anne Terlez

Anne Terlez, vice-présidente du Département, a participé aux ateliers de l’après-midi avant de rendre ses conclusions, en fin de journée.

Animateur ou participant : qu’avez-vous pensés des ateliers ?

Cassandra

Conseillère numérique au Département de l’Eure

« Nous étions trois à animer l’atelier “Accès au droit et aux services publics”. 1h15, c’est finalement très court mais les trois groupes ont bien travaillé. Ils ont d’ailleurs fait des constats similaires comme la méconnaissance réelle du public des démarches et des dispositifs auxquels il peut prétendre. Des solutions ont été imaginées comme être présent dans des lieux de passage (centres commerciaux par exemple) ou la création d’un annuaire commun à tous les partenaires. C’était très constructif. »

Michel

Conseiller en insertion professionnelle à l’association Solid’Activ aux Andelys

« L’atelier “Inclusion numérique : un prérequis” était très intéressant. Le numérique est indispensable aujourd’hui et encore trop de personnes en sont exclues. Je l’ai particulièrement constaté pendant le confinement. Tout le monde à partager son expérience, apporter ses idées. Il y a eu une émulation très constructive. Nous devons agir dans trois domaines : le réseau, le matériel et la compétence. Nos actions doivent aussi être plus coordonnées, moins isolées. »

Sandrine

Chargée de mission santé à l’Intercommunalité de Bernay

« Nous avons parlé de beaucoup de choses dans cet atelier sur “L’éducation et l’accès à la santé des publics fragiles, la santé au cœur de l’inclusion”. » Il est notamment ressorti la nécessité de sensibiliser à la santé et au bien être dès le plus jeune âge. La prévention est primordiale. La question de santé mentale a aussi été abordée car les structures adaptées sont trop centralisées dans les villes. L’atelier m’a également éclairée sur des dispositifs que je ne connaissais pas ou peu. »

« Le RSA nécessite un accompagnement de qualité et nous devons encore progresser »

Troisième séminaire thématique pour les Assises des solidarités de l’Eure. Après l’enfance, l’autonomie et le logement, cette nouvelle journée de travail est consacrée à l’insertion et à la lutte contre la pauvreté. Tous les intervenants sont réunis à Vernon, à l’ITII Normandie, sur le campus de l’Espace.

La matinée du vendredi 24 juin 2022 a été riche en informations et a mis en lumière toute la complexité du sujet de l’insertion, de l’accès au droit et de la pauvreté. Stéphanie Auger, vice-présidente du Département de l’Eure, a ouvert les débats en rappelant que cette démarche participative des Assises des Solidarités vise à poser une question essentielle : « Comment le Conseil départemental peut-il répondre aux enjeux d’insertion ? Nous devons éviter l’entrée et l’installation dans le RSA, ce qui implique un travail de prévention. Il faut également améliorer l’adéquation des profils des bénéficiaires avec les besoins des entreprises. Enfin, nous devons agir pour un retour rapide à l’emploi. Le RSA nécessite un accompagnement de qualité et nous devons encore progresser. Alors dites nous ce qui fonctionne ou pas. Nous sommes là pour vous écouter. On doit se repenser, aidez nous à le faire. »

Mobilité, illettrisme et illectronisme :
trois grands freins à l’insertion professionnelle

Un portrait social et chiffré a été dressé par Didier Lesueur de l’ODAS (observatoire décentralisé de l’action sociale). Il a fait notamment le point sur les taux de pauvreté, de chômage, de revenus, etc. de l’Eure, en perspective avec les chiffres nationaux. Ainsi, la moitié des allocataires dans l’Eure est au RSA depuis plus de quatre ans. Ce point a également mis en lumière trois freins importants chez les personnes en difficulté d’insertion : la mobilité, l’illettrisme et l’illectronisme.

Stéphanie Auger

Stéphanie Auger, Vice-Présidente CD27, en charge de l’emploi, l’insertion, l’économie sociale et solidaire et des relations avec le monde économique

Olivier Dussopt, Ministre du Travail, du Plein emploi et de l’Insertion, s’est exprimé par vidéo. Il a notamment souligner le rôle de levier de l’activité professionnelle pour accéder au logement, à la santé et de manière générale, pour retrouver une dignité et vivre mieux.

> Pour voir la vidéo : cliquez ici

Des bénéficiaires du RSA témoignent

Sophie et Chanella étaient aux côtés de deux chefs d’entreprise pour témoigner de leurs parcours et apporter un éclairage concret sur la thématique de la première table ronde : « Tensions sur le marché du travail et besoins en emploi ». Toutes les deux accompagnées par la structure du Département, Job 27, elles ont suivis des formations et retrouver un emploi après plusieurs années de difficultés. Il a été notamment évoqué les problèmes de confiance en soi des bénéficiaires du RSA mais aussi les entraves concomitantes comme la garde des enfants, le respect des horaires de travail… Anne Terlez, vice-présidente du Département, en charge notamment de la lutte contre la pauvreté, a aussi souligné la nécessité, dans cette société toujours trop pressée, de se donner du temps pour arriver à lever les freins du retour à l’emploi.

Anne Terlez

Anne Terlez, vice-présidente Département de l’Eure, en charge de la santé, de la lutte contre la pauvreté, des personnes âgées, du handicap

Lutter contre le découragement des personnes

La seconde table ronde a permis d’échanger sur les solutions permettant de sortir de l’exclusion et du RSA. Muriel Moujard, directrice du Centre Interinstitutionnel de Bilan de Compétences, a rappelé la responsabilité collective. « Une multitude d’acteurs doit se mobiliser pour développer la capacité des bénéficiaires du RSA à agir. Qu’est qu’on fait pour qu’elle s’adapte au monde de l’entreprise ? On travaille sur trois axes : restaurer le sentiment de compétences des personnes, valoriser leurs ressources et ne pas voir que leurs difficultés ; restaurer le sentiment de contrôle (je fais une action qui va me permettre d’avancer), c’est à dire lutter contre le découragement ; et enfin mettre en place une analyse stratégique pour aider les personnes à prendre leur décision ». La question des outils, des ressources à disposition et de la lisibilité pour les acteurs a été largement évoquée. Jean-Claude Placiard, conseiller à l’ODAS, a souligné : « On ne se connait pas assez, on ne se parle pas suffisamment. Comment arriver, ensemble, à accompagner au mieux les bénéficier du RSA ? Il faut avoir une vision stratégique commune sur un même territoire. »

La journée se poursuit avec 13 ateliers thématiques et se terminera par une restitution en fin de journée.

Sébastien Lecornu clôture la matinée

« Il faut assumer que le travail est un outil d’émancipation et de liberté »

« Le sujet de l’insertion est immense et les spécifités territoriales très présentes. (…) Le RSA doit répondre à deux enjeux. Il doit lutter contre les pauvretés qu’elles soient matérielles, géographiques, sociales… (…) Le RSA est avant tout un filet républicain de sécurité qui fait que nous n’abandonnons personne. Il est aussi un instrument pour s’en sortir. Se pose alors la question de la place que l’on donne au travail. Il faut assumer que le travail est un outil d’émancipation. Il fait partie de la citoyenneté, de la déclaration des droits de l’homme, de la convention européenne, etc. (…) Il y a également un enjeu de simplification et de lisibilité de nos outils. Ils sont bons mais, même moi, je dois bien avouer que je m’y perds parfois. (…) Je me réjouis également qu’aujourd’hui soit réuni l’offre et la demande, c’est à dire le monde du social et de l’entreprise. L’un ne peut avancer sans l’autre. (…) Le non recours ou le paiement du RSA au juste droit est aussi un objectif depuis des années mais on a du mal à avancer. Quand on voit les chiffres(1), il y a encore un boulot important à accomplir. (…) Enfin, je tiens à parler de la contrepartie d’activité, sur la base du volontariat. Pas forcément le travail marchand, l’activité associative, caritative… est source de liberté. Aucun être humain ne peut être heureux dans une inactivité totale. »

(1) 30 % de la population cible ne touche par le RSA

Sébastien Lecornu, Ministre des Armées et président du Département de l’Eure, est venu clôturer cette troisième journée thématique des Assises des Solidarités de l’Eure.

Deux ans d’enquêtes sur le RSA par la cour des comptes

Entre les deux tables rondes, Mathieu Dufoix et Loïc Robert, de la Cour des comptes, ont présenté les résultats d’une grande enquête sur l’efficacité du RSA. Ce rapport, réalisé durant deux ans à partir de données nationales mais aussi de neuf Départements et de sondages auprès des bénéficiaires, est totalement inédit. Il répond à la volonté d’évaluer les politiques publiques. Ainsi, ils ont mis en perpective de nombreux chiffres pour mieux comprendre les réussites et les revers du RSA.

foule assiste dans une salle

Dans la salle du plateau de l’Espace à Vernon, les échanges avec le publics sont venus enrichir le débat. En effet, de nombreux professionnels (pôle emploi, entreprises, associations) étaient présents.